Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sit'Oyens

Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 267
12 janvier 2012

Zoom sur le Grand Lyon

A travers différents posts nous ferrons un petit tour de France et d'Europe afin de voir comment la participation citoyenne est vécue dans les différentes collectivités territoriales.


Commençons avec le Grand Lyon dans le département du Rhône (CA de Lyon)

 Grand_Lyon

 

Je suis tombée sur la chartre de la Participation élaborée par le Grand Lyon.

Mon attention a tout d'abord été captée par la citation introductive au rapport : 

"Aujourd’hui, la démocratie urbaine est à réinventer à partir d’un dialogue renouvelé avec nos concitoyens."

Un dialogue renouvelé, une manière d'affirmer que le dialogue actuellement en oeuvre (oui dire qu'aucun dialogue n'est actuellement engagé avec les citoyens n'aurait pas vraiment été perçu comme positif...) doit être revisiter. Le terme réinventer qui précède démontre l'action engagé par le Grand Lyon pour imaginer et innover dans le domaine. Cela témoigne de l'engagement de la CA.

J'aime aussi assez bien le terme "concitoyens", en évitant bien sur la lecture sylabique que ferait de nos citoyens des cons... Trève de plaisanterie, il s'agit là d'une stratégie de communication bien pensée qui met les politiques et les citoyens sur un même pied d'égalité. Le rapprochement entre le citoyen et le politique opérée par cette formule qui peut apparaître annodine est tout à fait racort avec le concept de participation citoyenne.

Bref, je trouve cette phrase d'accroche plutôt bien trouvée !

S’agissant de l’accroche, j’ai voulu aller voir un peu plus loin pour m’assurer que la chartre soit à la hauteur de mes attentes après lecture de ces premières lignes.

Un petit bémol au passage, les couleurs rouge et noires, qui certes donnent un ton très officiel et professionnel au document me paraissent un peu agressive pour traiter du sujet. Un peu comme si le citoyen engagée dans la participation aller risquer sa vie pour s’exprimer…

Fin de l’aparté, retournons au principal : le contenu !

L’introduction :

Le Grand Lyon prend le soin de n’accuser ni les citoyens ni les politiques d’être à l’origine de la prise de distance entre la politique et les profanes. De manière assez habile les auteurs n’excluent pas les fautes des uns et des autres mais ils ne dressent pas non plus un procès verbal aux deux parties. Et-il nécessaire de rappeler que cette chartre est à destination des citoyens mais aussi des élus des collectivité locale, se mettre à dos l’un ou l’autre en portant la faute sur l’un de deux partis ne permettrait en rien de faire avancer le chmilbique.

 

Rédaction en cours

Publicité
7 janvier 2012

La participation citoyenne n'est pas un concept Franco-français

 

Non, la participation citoyenne n'est pas un concept français né lors des dernières élections présidentielles...

 

Pour beaucoup le terme participation citoyenne n'avait pas d'existence avant la dernière élection présidentielle en France. Et pourtant ce concept tant à la mode ne date pas d'aujourd'hui et n'est pas cantonné à l'hexagone.

La participation citoyenne telle que nous la connaissons aujourd'hui est apparue dans les années 60. L'évolution des modèles politiques ont conduit à la prise de distance des politiques vis à vis des citoyens. Une distension entre les experts de la politique et les profanes (voir à ce sujet l’ouvrage Agir dans un monde incertain. Essai sur la démocratie technique  de Michel Callon, Pierre Lascoumes et Yannick Barthe  paru aux Editions du Seuil en 2001) qui commence  alors à peser dans le paysage politique.

Il apparaît nécessaire dans les années 60 de prendre en compte les éléments que peuvent apporter les citoyens afin de contrôler et de rééquilibrer les décisions politiques, cela va concerner notamment des décisions relevant de la sphère du médical.

La participation citoyenne, c'est l'intégration des questionnements du citoyen dans le processus démocratique, c'est la prise de distance avec la sphère des experts de la politique. Il ne s'agit pas simplement du droit de vote, ou de la prise de position lors de référendum, la participation citoyenne se doit d'aller plus loin.

Aujourd’hui se posent plusieurs questions, notamment la légitimité d’un tel concept. Comme intégrer véritablement le profane dans un processus qui l’a tenue à l’écart pendant les dernières décennies ? Comment susciter l’intérêt des citoyens pour la politique ? Comment parvenir à apporter une plus-value aux questionnements des citoyens, comment traiter l’information que nous pouvons obtenir grâce à la participation citoyenne ?

 Autant de questionnement qui peuvent enrichi par d'autres interrogations. Nous aborderons ces sujets dans d'autres posts à venir.

7 janvier 2012

Fixmystreet, seeclicfix : quand les citoyens deviennent les yeux et les oreilles des pouvoirs publics

Encore assez méconnu en France, Fixmystreet et seeclickfix sont deux des figures emblématiques des SIG participatifs voués à la gestion quotidienne des collectivités locales.

Les deux sites internent donnent la possibilité aux citoyens de reporter des problèmes de voierie, ou de voisinage, à travers une application SIG. L’utilisateur doit renseigner l’adresse concernée par l’évènement qu’il souhaite reporter et en rédiger une courte description  (par exemple panne de feux tricolores, ampoule grillée etc.). Une fois l’évènement enregistré chaque utilisateurs peut apporter un commentaire ce qui permet d’avoir différents avis sur le problème mentionné.

Exemple d'un report d'évènement dans fixmystreet : 

fix my street

 

 Exemple d'un report d'évènement dans SeeClickFix : 

seeclickfix

 

 

L’intérêt de ces sites web n’est pas de dresser une simple liste de tous les problèmes rencontrés dans une collectivité locale, il s’agit d’orienter les services publics dans leurs actions. Les évènements reportés vont permettre aux pouvoirs publics d’agir plus rapidement, ils ont connaissance des problèmes sans avoir à sillonner chaque jour l’ensemble du territoire qu’ils couvrent. Cela permet une économie certaine pour les pouvoirs locaux et représente un outil de participation pour les citoyens qui peuvent s’exprimer sur des problématiques concrètes qui font leur quotidien (carrefour dangereux etc…).

Fixmystreet et seeclickfix  constituent deux exemples de production de données par le citoyen, un enjeu pour les années à venir. Les organismes publics et privés n’ont jamais autant produit de données, grâce aux avancées technologiques (satellites, avions etc.) nous possédons des données géographiques beaucoup plus précises que 100 ans auparavant.  Toutefois, les données produites  ne permettent pas d’avoir des informations locales suffisamment précises et ne rendent pas compte de l’espace vécu.

 En 2007 un groupe d’expert en SIG s’est réuni à Santa Barbara afin d’engager une réflexion sur l’information produite par les citoyens. Cette réflexion a conduit à considérer que l’information volontaire est une source intéressante de données et qu’elle permet d’intégrer des nouvelles informations géographiques : « They include the names humans attach to features, otherwise known as geonames or gazetteer entries; environmental information, including measures of air quality; cultural information, including information on the use of land and buildings; and population information, including population density and socioeconomic measures. » (GOODCHILD M. F., 2007).

Mais la collecte des données par les citoyens pose plusieurs problèmes. Tout d’abord comment parvenir à structurer les données afin d’en obtenir une information ? Fixmystreet et seeclickfix sont deux outils permettant justement une relative homogénéité dans la collecte des données ce qui rend possible leur utilisation. Mais il s’agit là d’une mobilisation de la donnée volontaire encore bien limitée par rapport aux potentialités offertes par ce mode de collecte.

Se pose aussi la question de la légitimité de la donnée, est-elle fiable ? Comment s’assurer de son exactitude ? Là encore fixmystreet et clikmystreet permettent d’apporter une solution partielle au problème en rendant possible l’ajout de commentaire sur les évènements rapportés par les citoyens, nous pouvons donc imaginer que le croisement d’opinion permet d’obtenir une donnée relativement fiable.

Enfin, concernant plus particulièrement les deux outils présentés ici, fixmystreet et seeclickfix, quand est-il de la protection de la vie privée ? En effet, les utilisateurs peuvent aussi rapporter des problèmes de voisinage… Big Brother is watching you ?

 

Pour aller plus loin :

Sur la question de la production de données par les citoyens :

 

7 janvier 2012

Bienvenue à tous

----

Publicité
Sit'Oyens
Publicité
Newsletter
Publicité